“Les Dents de la mer” ont plus à nous apprendre qu’on ne le croit

Le chef-d’œuvre de Steven Spielberg a imprégné notre culture et son scénario en dit long sur notre époque, observe l’écrivain Tom Naegels dans le quotidien bruxellois “De Standaard”. Chaque semaine, “Courrier international” vous propose un billet qui soulève des interrogations sur notre condition moderne en s’appuyant sur des œuvres littéraires, scientifiques et, bien sûr, philosophiques.
Toutes ces icônes culturelles qui ont 50 ans cette année ! Iron Maiden. Les Dents de la mer. Votre serviteur – figurez-vous ! Parmi elles, les médias s’intéressent surtout au classique de l’horreur de Steven Spielberg, le film qui a fait du blockbuster de l’été un pilier de la culture occidentale.
Le New York Times a publié un article fort intéressant à ce sujet qui montre que Les Dents de la mer ont servi de modèle à une longue série de films qui n’ont d’autre but que de nous confronter à l’arrivée imminente d’un danger, comme Alien ou Jurassic Park : prenez une créature assoiffée de sang (un requin, une orque, un piranha, un serpent, une araignée, un ours, un dinosaure, un extraterrestre…) et relâchez-la dans un endroit isolé (une île, un vaisseau spatial…) où, au tout début de l’histoire, elle fait une victime, une victime qui reste anonyme.
Votre personnage principal est une personne ordinaire avec quelques soucis (un divorce, des problèmes d’alcool…) qui n’a guère l’étoffe d’un héros, mais qui s’aperçoit du danger avant les autorités officielles. Celles-ci (le maire de la petite ville, le propriétaire du parc d’attractions…) travaillent même contre le héros, parce que – tss – elles font passer des intérêts financiers ou politiques avant le bien commun. Le héros malgré lui e

Lancé en 1918, le journal de référence de l’establishment flamand a pris progressivement ses distances vis-à-vis du monde catholique ainsi que du mouvement flamand – et, plus particulièrement, du Parti social-chrétien flamand, au pouvoir en Belgique de 1945 à 1999.
Dès son premier numéro, le 4 décembre 1918, la partie supérieure de la une présentait la croix dessinant les lettres AVV-VVK (“Alles voor Vlaanderen, Vlaanderen voor Christus”, “Tout pour la Flandre, la Flandre pour le Christ”). Cette mention a disparu en 1999, afin de faire peau neuve et de rajeunir le lectorat.
De Standaard, qui se propose d’offrir une information “fiable, indépendante et de qualité”, a entrepris un profond renouvellement en 2007 : il a réduit son format, modernisé son identité graphique et s’est adapté au contexte du numérique.
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